Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de mademoisellepioupiou
Le blog de mademoisellepioupiou
Menu
Tempête à la Bergerie 8ème partie

Tempête à la Bergerie 8ème partie

Tempête à la Bergerie 8ème partie

#Chapitre17 #NouvelleDeLavent

Camille décide d’aller voir les bêtes, apparemment elles vont bien, Grégoire sentant qu’il allait mal avait dû charger à bloc les mangeoires et abreuvoirs en revanche il y  avait un gros travail de nettoyage à faire et si le temps le permettait il pourrait relâcher les bêtes dans un grand enclos en contrebas de la ferme, il y avait de le herbe en suffisance de l’eau …il était en pleine réflexion quand Baptistin l’interrompt

-Bon c’est mieux que ce que je pensais, je pense qu’il faut au minimum  embarquer les enfants à la bergerie peut-être avec leur mère, et que l’un de nous reste ici pour s’occuper de la ferme et du Grégoire. Comme moi la scierie pour l’instinct je ne peux pas la faire tourner car je suis seul et que ça n’est pas pour tout de suite que les gars vont pouvoir revenir, c’est moi qui fait rester. Qu’est-ce que tu en penses ?

-Tu as raison mais tu crois t’en sortir ?

J’ai souvent donné des coups de main chez Rose quand j’étais jeune donc ne t’inquiète pas !

-Pour la femme de Grégoire, elle est trop mal en point pour conduire le quad avec les gosses ou pour monter à cheval, il vaut mieux qu’elle reste avec vous, elle va vite se rétablir, plus vite que Grégoire, elle pourra t’aider. Il est 13h, je reste encore une heure et je repars avec les gosses pour arriver avant la nuit.

-Vas-y maintenant je préfère être tranquille pour les enfants, je me débrouillerais

-D’accord, on prépare les enfants et je les embarque, je vais laisser les ânes puisqu’ils sont à Grégoire, il récupérera les deux autres après.

On est arrivés à temps je crois…

-C’est grâce à toi, seul je n’y aurais pas pensé, cette famille te doit la vie Camille. Je vais commencer par faire ce que je fais le mieux m’occuper du bois pour chauffer cette baraque, pour la bouffe on a de quoi tenir minimum une quinzaine avec les conserves, la viande séchée, les œufs…et pour le boulot ça va aller,  t’inquiète pas.

Loin de là Manon s’est recouché dans son lit cette fois et rêve encore ..Il est revenu, il l’a collé contre le mur, frottant son bassin contre ses fesses, la poussant à se cambrer d’avantage, une main se frayant le long de sa croupe puis entre ses fesses, plus la main progresse, plus Manon se cambre, soudainement il l’a soulève pour l’entraîner vers le lit sur lequel elle se laisse tomber offerte, il se glisse sur elle, il est nu aussi, elle sent le chatouillement de son abondante toison sur sa peau hypersensible au moindre stimuli…il pèse sur elle de tout son poids comme pour la soumettre à son désir.

Il a pris un de ses seins dans sa bouche aspirant goulûment son téton érigé par la caresse buccale, sa main malaxe doucement l’autre sein déclenchant chez la jeune femme des vagues de chaleur du centre de son corps… écartant ses cuisses brûlantes pour appeler de ses vœux la seconde main de l’homme. Exaucée,  elle s’arc-boute dans une explosion de plaisirs qui la submergent comme la chute en cascade de domino, chaque plaisir provoquant derrière un plus grand plaisir à cette main succède bien vite une bouche qui l’a fait hurler, elle n’a plus le temps de se demander qui est cet homme, elle le sent se glisser en elle d’un puissant coup de rein la propulsant au paroxysme du plaisir… elle le sent d’enfoncer profondément en elle, puis il l’a fait basculer face contre les draps, pour continuer à la prendre puissamment, explorant en plus du bout des doigts une intimité plus secrète…à ce moment elle se réveille dans une chambre silencieuse dans la pénombre des persiennes tirées ce matin…elle est entièrement trempée de sueur mais est-ce de fièvre ou de désir ?

Jamais elle n’a fait un rêve aussi réaliste et poussé dans l’érotisme, à son réveil elle sentait encore la brûlure des mains et de la bouche de cet homme 

Etait-ce la fièvre encore ?

A la ferme de Grégoire, Camille prend le temps d’expliquer à la maman ce qu’il se propose de faire et comment le faire, les enfants doivent être mis à l’abri et il lui semble qu’elle n’est pas en état de faire le voyage. Elle acquiesce, prenant les enfants contre elle, elle leur dit qu’ils vont partir en vacances chez Camille et qu’ils ont de la chance car il vont monter sur le quad avec lui, que Papa et Maman ont beaucoup de travail et que lorsqu’ils rentreront des vacances chez Camille, il y aura des surprises pour eux ; Les yeux des enfants pétillent de jouer, leur mère est arrivée à leur faire passer cette expédition pour une partie de plaisir ! la femme

Baptistin et Camille sur les indications de la Maman préparent le paquetage des petits pour un séjour d’au moins deux semaine, le temps de remettre les fermiers en état et la ferme aussi. Cachant ses larmes la Maman dit au revoir à ses enfants, déchirée d’en être séparée mais rassurée qu’il soit pris en charge , Grégoire toujours aussi fiévreux s’aperçoit à peine du départ des petits.

Dehors Camille accroche les affaires des enfants sous une bâche et les installes sur la selle sanglés l’un à l’autre et sanglés à lui, il a pris leur bombe d’équitations pour les protéger au mieux, il sont si petits… Léa la fille a 4 ans et Gaspard le garçon a 6 ans…

Camille est conscient que ses petits passagers sont fragiles et que le transport en quad n’est pas recommandé pour des enfants de cet âge mais comment faire, il n’a que cette solution pour les ramener à la Bergerie, une voiture ne passerait dans l’état des pistes.

Il va rouler doucement, tout doucement

Pendant ce temps-là Manon qui s’est réveillée dans le lit de Camille s’est levée, prenant connaissance du mot laissé par Camille. Il est parti pour une longue journée, elle va devoir se débrouiller seule. Chancelante elle descend au rez-de-chaussée pour préparer une gamelle au chiot et le faire sortir, dans sa tête les mots de Camille tournent en boucle. C’est certainement le quad de Camille qu’elle a entendu partir tout à l’heure.

Il pleut toujours, le chiot sort à peine ses 4 pattes dans l’herbe trempée et s’accroupît maladroitement  pour faire ses besoins sans trop se mouiller et retourne illico près de sa maîtresse pour rentrer dans la maison, malgré son épais poil floconneux, il craint le froid et l’humidité, comme sa maîtresse !

De retour dans la cuisine, elle se prépare un thé au miel, Camille toujours prévenant a veillé avant de partir à recharger en bois tous les appareils de chauffe et la cheminée, ce qui fait régner dans la maison une douce chaleur.

Elle remonte dans son lit, elle se sent encore bien faible mais il lui faut continuer  à rechercher un ou une remplaçante pour son cabinet.

Confortablement calée contre ses oreillers, elle consulte les quelques candidatures qu’elle a déjà reçues et transfert les plus intéressantes à son associée puisque c’est elle qui choisira.

Le peu d’efforts fournis l’ont déjà épuisés, c’est dingue elle si dynamique d’habitude, heureusement qu’elle n’a été en contact avec quasi personne parce qu’elle finirait par penser qu’elle a pu attraper la COVID.

Camille lui avait dit que tout le monde ici avait été vacciné et que lui en plus l’avait attrapée au tout début de l’hiver dernier au retour d’un voyage en Italie où il était allé acheter et ramener des vaches du Val d’Aoste, par conséquent, il y avait moins de risque qu’elle l’ait attrapé

Que restait-il, le voyage en avion pendant lequel elle n’avait pas quitté son masque jusque dans le bureau de Félicien ? Ensuite elle avait remis un masque qu’elle avait ôté seulement pour manger son steak tartare à la brasserie de la rue piétonne à côté de l’étude … Au retour de Camille elle lui demandera s’il y avait des autotests dans la maison, ça serait une première étape même si elle n’est pas bien fiable !

Il ne manquerait plus que ça…il était plus probable qu’elle ait simplement attrapé froid pendant leur échec à partir de la Bergerie !

Le retour avec les enfants derrière Camille et les chevaux attachés au quad se fait très lentement, un passager ça va mais deux c’est dangereux mais ils sont trop petit pour le faire à cheval par ce temps. Camille s’est quand même délesté de la plus grande partie de de son chargement de départ gardant seulement les couvertures. Les enfants sont emmitouflés, ils leur faut rester éveiller pour se tenir au berger et l’un à l’autre. Camille n’a pas prévu de faire de halte car à l’allure où ils avancent, il ne faut pas perdre une minute pour arriver à la bergerie avant la nuit.

Il a toutefois envoyé avant de partir un message à Manon, la prévenant qu’il ramène les enfants de Grégoire et que ça serait gentil de préparer une grande marmite de la soupe qu’elle avait cuisiné l’autre fois pour leur retour.                                       

De son côté Manon qui vient de recevoir le message de Camille était ravie de pouvoir enfin aider à faire quelque chose, elle rapporte du sellier un gros morceau de lard, le reste d’un chou, quelques carottes, une des courges, des pommes de terre, des saucisses qu’elle a trouvées dans un congélateur, l’autre fois elle avait pris des légumes secs dans la cuisine, il en reste, elle va ajouter des pois cassés cette fois. Elle va préparer une solide soupe paysanne et cuire dans cette soupe les pommes de terre et les saucisses qui pourront être servies à part après la soupe.

Elle s’installe devant la cheminée avec son panier rempli de légumes, après avoir remis une grosse buche dans l’âtre. Sur le poêle de la cuisine le lard découpé en morceaux est déjà en train de fondre dans la plus grande marmite qu’elle a trouvée. Sa grand-mère Honorine lui a appris à cuire la courge avec la peau et de l’enlever qu’après la cuisson. Les légumes d’ici sont des légumes bio, même ceux de Giorgio sont bio, il a expliqué l’autre fois à Manon, qu’il ne se sert d’aucun pesticide et que le domaine lui fournit l’engrais naturel dont il a besoin, crottin et fumier des troupeaux il vient une fois par mois avec une remorque chercher cet or brun pour les plantations. C’est pour ça que les produits du domaine sont si recherchés, tout ce qui est produit l’est naturellement.

La marmite de soupe bouillonne doucement sur le poêle, une fois que tout sera cuit, Manon retirera les pommes de terre et les saucisses pour mixer grossièrement le tout, elle sait que la plupart des enfants préfèrent les soupes onctueuses, elle affinera en fonction du goût de ceux qui arrivent.

Le repas étant en train de cuire, elle décide de vérifier si les deux chambres disponibles sont prêtes pour accueillir ces deux enfants, elle allume les deux radiateurs des chambres et laisse leurs portes ouvertes de manières à ce que la chaleur du poêle du couloir les réchauffe.

J’espère que Camille aura pensé à prendre du change pour les enfants parce qu’autant en vêtements d’adulte il y a de quoi faire, autant il n’y a aucun vêtement d’enfant et elle ne sait pas combien de temps les enfants vont devoir rester ici. Camille avait seulement dit : « On est arrivés, tout le monde est vivant, plus d’électricité, les parents malades et intransportables, on a rallumé du feu fait à manger, Baptistin reste s’occuper des parents et des bêtes et moi j’emmène les enfants pour la Bergerie, si tu pouvais nous préparer de la soupe comme l’autre fois pour notre arrivée, les enfants sont fatigués. On a mis plus de trois heures pour arriver à la ferme de Grégoire, on va mettre minimum 4 heures avec les enfants pour rentrer, on devrait être là pour 18h maximum, les chiens auront faim, merci »

Manon déjeune légèrement, du fond de gigot qu’il reste entre deux tranches de pain tout en continuant à parcourir les annonces de confrères offrant leurs services pour un remplacement, l’idéal serait de trouver un lillois qu’elle n’aurait pas besoin de loger, comme ça Cindy pourrait rester chez elle. Mais Cindy décidera qui prendre et qui écarter.

Elle regarde maintenant les sites régionaux qui décrivent la situation dans les vallées et plus particulièrement dans la leur et les dégâts sont impressionnants et elle comprend mieux pourquoi Camille lui disait que ça prendrait plus d’un mois pour rétablir la circulation !

Les prévisions ne sont pas optimistes, ça va prendre du temps avant que la circulation soit rétablie.

Manon vérifie sur la tablette de Rose que tous les robots aspirant lavant ont été déclenchés cette nuit et reprogramme un second passage parce qu’entre le temps, les gros chiens, Camille et les deux enfants deux passages par jour, ici et à l’étage ne seront pas en trop.

 

#Chapitre18 #NouvelleDeLavent

Sa tablette sonne, Manon se précipite, c’est Cindy :

-Bonjour ! Comment tu vas ?

-Ça va mieux mais je ne suis pas encore tout à fait remise, tu as vu que je t’ai transféré des candidatures pour des remplaçants

-Oui et j’ai déjà organisé des entretiens, il y en a un qui vient ce soir, une demain à l’heure du déjeuner et deux en fin de journée.

-Génial tu pourrais avoir un coup de main rapidement alors !

-J’espère, sinon ça avance avec le beau berger ?

-Arrête tes bêtises, il est parti en mission de sauvetage dans la ferme voisine avec Baptistin…

-Baptistin ? Qui est Baptistin ?

- C’est le bucheron qui tient la scierie du domaine

-Un bucheron mais ça va aller, il n’y aurait pas un pompier dans les environs aussi ?

-Sur le domaine non mais maintenant que tu en parles Camille a un ami d’enfance qui est pompier, un dénommé Julien, ahahahaha…

-Mais c’est L’amant de Lady Chaterley, ta vie en ce moment, tu te rappelles la vidéo qu’on regardait en cachette chez Tante Fine quand on était ado ?

-Mais t’es bête toi !

-Donc le berger n’est pas que berger c’est un héros des montagnes…En tous les cas, pour compléter le tableau ici, tu as l’urgentiste transi qui remue ciel et terre pour te retrouver, qui a bien entendu parler de ta recherche de remplaçant pour deux mois et qui depuis est en lévitation, il a fait le siège du cabinet n’a  pas gobé  ton excuse des vacances sous les tropiques, parce que deux mois…il sait bien que tu ne vas pas partir sous les cocotiers 2 mois, il est saoulant mais le bougre est malin. Il a évidemment remarqué que ta demande de remplacement est concomitantes à la tempête vers chez toi, à mon avis il est à deux doigts de débarquer à Nice, comme il m’a dit qu’il est venu une fois à la Bastide, il saura comment y retourner ! Pas de bol, le mec ne venait jamais nulle part où tu l’invitais, la seule fois ou presque où il vient c’est là où il pourra retrouver ta trace, il m’a dit elle est descendue pour la vente de la Bastide, je vais la retrouver…

-Oh merde la galère, tu crois qu’il peut me retrouver ? En plus Félicien porte le même nom de famille que moi, s’il cherche le notaire pour la vente, il va nécessairement tomber sur lui ! Ou alors il peut essayer de trouver Fanny pour la questionner, il l’avait vu quand on étaient venus…c’est vraiment pas de veine ! Il va me chercher comme si c’était un de ses séjours sport de l’extrême et malchanceuse comme je suis en ce moment il est foutu de me tomber dessus à la Bergerie ! Je ne vais quand même pas aller raconter ma vie au notaire et à Fanny pour les empêcher de lui dire où je suis ?

-Si tu veux mon avis c’est le seul moyen de l’empêcher de te tomber dessus, c’est toi qui voit !

-J’avais oublié comme ma vie pouvait être compliquée par certains côtés à Lille !

-Dis donc, t’es gentille mais Lille ne se résume pas à ce con de Romain… Bon ma choute je te bise j’ai du pain sur la planche.

-Attends parle-moi de mon #Angus, comment va-t-il ? Mon namouroux me manque tu ne peux pas imaginer…

-Ouais mais maintenant tu en as un autre de namouroux ?

-Oh ça va avec ta fixette sur le berger, t’es lourdingue maintenant, heureusement qu’il n’est pas là pour t’entendre ! Comment va mon chaton ?

-Il va bien, ne t’inquiète pas, il était ravi de revenir dans sa maison et puis alors ta litière automatique c’est top, c’est surprenant mais top ! Au fait c’est combien chaque semaine pour la femme de ménage, je ne vais pas te laisser payer, donc je prends le relais !

- C’est entre 50 et 70 euros par semaine, selon les heures qu’elle fait, elle s’occupe du repassage  et peut te faire des petits plats aussi, tu verras elle est géniale.

 -ok, bon cette fois je te laisse, mon prochain patient va arriver, bisous !

-Bisous et fais un câlin pour moi à mon chat

Manon avait jugé plus sage de lui taire ses rêves érotiques dont Camille était probablement le sujet, car déjà qu’elle la poussait à le draguer, si elle apprenait que Manon fait des rêves hot, elle ne la lâcherait plus ! D’ailleurs rien ne disait qu’il s’agissait du berger, elle ne voyait jamais son visage dans ses rêves, si il fait c’était quelqu’un d’autre !

Il était déjà 14h, elle avait du temps devant elle, elle pourrait peut-être aller à la grange voir si tout allait bien ? Elle se doutait que Camille aurait tout fait ce matin avant de partir mais ne serait-ce que pour ramasser les œufs et puis ça lui ferait du bien de s’habiller et se’ dégourdir les jambes.

Aussitôt dit aussitôt fait, équipée d’un leggins sous un des vieux jean de Rose, d’un sweat et d’un gros pull, le tout sous un des grands pardessus de l’entrée, chaussée d’une paire de bottes un peu grandes pour elle, la voilà partie à la grange avec son panier. En partant elle s’aperçoit que Camille a reconstitué le gros tas de buches et de petits bois sous l’appentis, ce berger est vraiment un homme providentiel !

Sa marche en direction de la grange était nettement moins pénible que la dernière fois, la pluie était devenue fine et le grand chapeau qu’elle avait mis sur sa tête la protégeait, quelques dizaines de mètres et elle serait dans la grange, #Dieter courait tout autour de ses pieds hésitant entre sa joie de galoper sans retenue et son désarroi de se mouiller hors de la protection des bras de sa maitresse !

Dans la grange tout était calme, les mangeoires et les abreuvoirs était encore remplis, Manon commençait à ramasser des œufs dans le petit enclos des poules pendant que le chien se roulait dans la paille fraiche en veillant qu’il n’aille pas sur la paille souillée, ce faisant elle s’approchait du petit enclos des bêtes de Grégoire, elle l’avait repéré grâce à la présence de l’ânesse et son petit, qui apparemment était une petite. Les deux sont mignonnes et pas sauvages, elles viennent chercher des gratouilles, la prochaine fois Manon apportera des carottes ou des pommes si Camille le permet.

Elle a fait le tour, elle repart avec son panier d’œufs, elle a largement de quoi faire une omelette en plus ce soir et demain des crêpes ou des œufs brouillés pour le petit déjeuner, avec la présence d’enfants, il lui faudrait prévoir des desserts et des goûters, elle avait vu que Rose disposait d’une sacrée réserve de farine au sellier, les œufs, le lait et le beurre étant fournis par la Bergerie elle avait de quoi faire !

Son panier garni d’œufs, elle retourne vers la maison, il est déjà presque 16 heures, elle allait préparer pour l’instant un bon quatre quart pour ce soir, c’est simple et ça fait toujours plaisir.

Arrivée à la maison, elle se met à la confection de son quatre quart non sans avoir peiné à trouver le batteur dans toute la cuisine ! Le moule plein dans le compartiment four du poêle, elle reste à proximité car le poêle ne dispose ni de thermostat ni de minuterie, c’est de la cuisson au nez et à l’œil…elle va contrôler régulièrement sa cuisson pour éviter que ça brule.

Le gâteau est prêt il a doré et s’est légèrement soulevé au centre, il sent l’odeur des mercredi après-midi chez elle quand elle était enfant, elle s’autorise rarement ce genre de réminiscence, elle redoute de s’y noyer dans un océan de chagrin.

Son enfance a été choyée, ses parents bénéficiant de chaque vacances scolaires, ils se mettaient en route tous les mois et demi pour la Bastide niçoise d’Honorine, ils y était attendu pour des vacances dont chaque enfants auraient rêvé, du haut de son enfance et de son adolescence elle n’y voyait que le bonheur de retrouver, la grande maison et sa piscine émeraude, les balades en bateau avec les copain d’enfance de sa grand-mère, les embrassades sans fin chez l’autre grand-mère qui lui mettait des sablés dans ses poches à chacun de ses passages dans la solide et modeste maison de ses autres grands parents sur le cap d’Antibes.

Son arrière-grand-père paternel pharmacien de son état l’avait faite construire pour le mariage de son fils, unique à une époque où il était possible pour une famille bourgeoise d’acquérir un terrain en front de mer et d’y construire une jolie maison. Le père de Manon avait grandi dans cette maison, au bord de l’’eau et tout comme lui Manon  avait appris à franchir le muret au bout du jardin, pour partir à l’aventure dans la crique au contrebas munie de son seau et de son épuisette… .

Son père lui racontait comment enfant à son époque, il remontait dans la cuisine de sa mère le seau plein de crabes d’oursin et parfois s’il était chanceux de poulpes, qu’il avait appris à pêcher les poissons de roches avec son père sur ses rochers immuables. C’est là que l’enfant avait appris la patience et à développer son imaginaire, à l’ombre d’un parasol coincé entre deux rochers, elle les imaginait tous les deux, le père et le fils assis côte à côte les lignes de pêches tendues dans cet azur liquide pour en extirper ses trésors frétillants. Son père avait reproduit avec elle les mêmes rituels et ses séjours chez Gaétan et Louise d’avantage tournés vers la mer omniprésente étaient aussi délicieux que ceux de la Bastide.

A cet âge-là elle ne ressentait pas la rivalité entre ses deux familles, pour elle la Bastide d’Honorine et la maison de « pêcheurs » de Louise et Gaétan était un ensemble de bonheurs partagés ; Elle ne voyait pas le sourire figée d’Honorine quand une fois l’an elle condescendait à descendre de la Bastide pour aller déguster la fameuse bouillabaisse de Louise pêchée par Gaétan et son fils Ugo, elle ne voyait pas que sa grand-mère Honorine se pinçait pour faire un compliment à Louise qui avait œuvré durant des heures pour réaliser cette belle bouillabaisse dont elle avait le secret. Non Manon ne voyait pas que quelques soient les efforts de Louise et Gaétan, ils seraient à jamais les étranger de l’autre côté du Var dont le fils lui avait volé l’affection de sa fille Marie.

Ugo était tellement gentil et patient avec elle qu’Honorine en était venue à ne plus le considérer comme son gendre mais comme son fils, ce qui rendait Gaétan et Louise doublement insupportables puisque ces gens-là avait l’arrogance d’exiger que leur fils viennent les voir et passe du temps avec sa famille chez eux…

Honorine avait été une jeune veuve, ça n’est pas auprès de sa mère si austère qu’elle avait trouvé du réconfort, son père était souvent absent et maintenant Manon sait pourquoi… Honorine s’était endurcie avec le temps reportant toute son affection sur cette jolie petite fille qu’ils avaient eu un an après le mariage, son premier grand amour lui ayant échappé, elle veillait à ce que le grand amour qui lui restait reste près d’elle, trop près…

A vouloir retenir Marie près d’elle, elle en avait fait une prisonnière de cet immense amour maternel, Honorine avait bien fait fructifier la fortune de ses parents complétée par celle de son mari mais elle avait mal fait fructifier son amour oppressant pour l’enfant, ne tolérant que peu d’obstacles entre elles.  Elle aurait voulu que Marie devienne son bras droit dans l’affaire familiale, au pire elle lui aurait confié une des branches de ses affaires. Marie avait préféré devenir professeur de lettre agrégée, elle avait rencontré son futur mari durant ses études, quand miraculeusement elle avait obtenu un poste au Lycée Masséna à Nice dans les classes préparatoires et que peu après Ugo l’avait rejoint à Nice même pour un poste moins prestigieux, elle s’était doutée qu’elle devait cette providence aux relations de sa mère.

Le jeune couple s’était installé en ville dans un des appartements d’Honorine d’un immeuble bourgeois qui lui appartenait, cet appartement avait été donné en cadeau de mariage à Marie, pour la retenir surement. Au début tout à cette nouvelle vie qu’ils imaginaient indépendante, ils avaient vécu l’euphorie de leur confortable installation, tout le monde était content, à proximité de leurs parents respectifs, ces deux enfants uniques pensaient vivre une vie heureuse et sans problème… c’était sans compter sur la rivalité des deux familles, essentiellement alimentée par Honorine et subie par Louise et Gaétan.

Alors qu’ils avaient tout pour être heureux peu à peu cette atmosphère pesante les avaient privés de tout ce qui rendait la vie heureuse, chaque évènement donnait matière à affrontement et conflits, à cause de ça le couple avait tardé à décider d’avoir un enfant alors qu’ils avaient tous deux dépassés la trentaine… Ils savaient que l’enfant serait un enjeu supplémentaire occasionnant d’avantage de conflits, quand Manon était née, la joie de sa naissance avait vite été surpassée par les tiraillements habituels, ça avait commencé dès la grossesse d’ailleurs, les deux futures grand-mères la submergeaient de conseils aux allures d’injonctions, le lieu de naissance, le choix de l’obstétricien, le type d’accouchement, le prénom, les prénoms, l’allaitement, la nounou, la crèche etc… tout y était passé. Marie sentant qu’elle ne pouvait plus le supporter avait décidé avec son mari de partir de Nice, secrètement ils avaient commencé à rechercher une mutation loin de leurs familles et c’est comme ça que Manon était partie très jeune grandir dans la belle maison lilloise où ses parents s’étaient installés loin des rivalités familiales.

Mais tout ça, elle ne l’avait pas su, pas compris tant qu’elle était enfant et souvent elle faisait le reproche à ses parents de ne pas profiter à plein temps des délices du Sud, c’était toujours à regrets et avec de gros sanglots qu’elle quittait ses grands-parents, ignorant tout  de ce qui avait conduit à cet éloignement. Alors qu’elle était encore petite, ses parents lui avaient expliqué qu’elle n’irait plus à la maison du bord de mer de Louise et Gaétan, qu’ils étaient mort tous les deux… certainement du chagrin d’être si loin de leur fils et petite fille mais ça elle ne la compris que plus tard en lisant le journal de sa mère. Ce double décès avait contribué à amplifier la fracture entre Honorine et sa fille, l’une ne pardonnant pas à l’autre d’être partie et l’autre ne pardonnant pas cet amour délirant  ayant fait exploser leurs familles.

Comme Marie et Ugo étaient des gens adorables et compatissants même si les rancœurs s’étaient accumulées, ils n’en n’avaient rien laissé paraitre et Manon avait continué à venir passer toutes ses vacances à la Bastide mais de plus en plus souvent sans ses parent. Le couple avait définitivement enterré avec les parents d’Hugo l’idée d’un retour dans le sud, l’amour d’Honorine était radio actif, il détruisait trop.

C’est seulement au décès du couple qu’Honorine avait enfin compris tout ce qu’elle avait réussi à détruire en aimant si mal sa fille et sa famille, affronter la responsabilité d’avoir tout dévasté et gâché le temps qui lui était donné avec les siens, elle n’avait plus pu tenir à cette vie, oubliant en même temps qu’elle était tout ce qui restait à Manon de famille et qu’une fois partie Manon serait seule au monde. Honorine avait succombée au syndrome du cœur brisé et rien n’y avait fait pour la retenir.

Manon perdue dans ses pensées mi heureuses mi douloureuses n’avait pas vu le temps passer, le jour était en train de tomber et elle espérait que bientôt Camille et les enfants serait enfin arrivés.

#Chapître19 #NouvelleDeLavent

Alors qu’elle mettait la table pour eux 4, et qu’elle faisait réchauffer la soupe, il lui semble entendre au loin le bruit atténué d’un moteur, elle allume le perron de la Bergerie  pour guider le visiteur en espérant qu’il s’agisse de Camille et ses petits protégés. Elle guette à la fenêtre l’arrivée de l’équipage et c’est finalement l’arrivée des trois chiens en éclaireurs qui révèlent à Manon qu’il s’agit bien de Camille ! Elle ouvre la porte aux chiens dont les gamelles sont prêtes et qu’elle dispose au sol pour leurs plus grands plaisirs, ils sont crottés de boue mais ça n’est pas grave les bêtes ont marché près de 8 heures aujourd’hui et elles méritent de manger sans délai, Manon nettoiera après, elle a aussi préparé des chaussettes chaudes et chaussons pour Camille et des grosses chaussettes pour les enfants en guise de chaussons.

Son cœur battait à tout rompre tellement elle était soulagée du retour du berger. Bientôt sa grande stature s’encadre dans la porte ouverte portant les deux enfants, tous ont l’air exténués, elle l’aide à installer les petits dans le canapé face à la cheminée, puis se jette dans ses bras de la joie de son retour, dans un souffle il lui dit : « je rentre les chevaux et je reviens », il est déjà dehors la laissant seule avec les chiens et les enfants, les premiers s’éveillent intimidés, les seconds engloutissent leurs gamelles que Manon a enrichi de petits bouts de viande et d’un trait de soupe .

-Bonsoir, moi c’est Manon et vous ?

-Nous c’est Gaspard et Léa dit le garçonnet

-Qu’est-ce qui vous ferait plaisir, j’ai fait de la soupe, des saucisses et de la purée et un bon gâteau mais je peux vous faire une omelette aussi ou alors vous faire couler un bon bain chaud ?

-Léa elle voudrait sa tototte, elle est rangée dans notre sac sur le quad

-Je vais voir dehors si Camille a laissé le sac…

-Tu sais Léa a été comme un grande, elle a bien tenu Camille pendant tout le chemin, moi comme je suis plus grand, j’étais derrière elle, pour la protéger, je suis le grand frère ! Mais maintenant qu’on est arrivés, Léa elle peut redevenir petite et prendre sa tototte.

-Ah mais bien sûr vous avez été très courageux et Léa a parfaitement le droit de redevenir petite et d’avoir sa tototte dit-elle en allant vers la porte pour récupérer le sac de voyage des enfants.

-Tu reviens hein ?

-Mais bien sûr, que je reviens (ces enfants sont traumatisés parce qu’il leur est arrivé). Sous le perron elle trouve rapidement le sac que Camille a déchargé de son quad.

Regarde Léa, j’ai le sac, je vais chercher ta tototte, en l’ouvrant elle trouve un papier plié en deux sur lequel est juste écrit « Merci » et signé Justine. Cette femme qui n’était jusque-là que la femme de Grégoire et la maman de Gaspard et Léa avait désormais un prénom et si Manon fouillait avec les enfants dans les albums des fêtes de la St Jean à la Bastide, elle aurait bientôt un visage.

La tête dans le sac des enfants à la recherche de la tototte de la petite et de probables doudous vu leurs âges, elle n’avait pas vu que Camille était rentré de la grange.

Ses traits étaient tirés par la fatigue, donnant aux enfants leurs affaires, elle se rapproche du berger pour l’aider à quitter ses vêtements trempés, elle lui temps les chaussettes et chaussons qu’elle a fait réchauffer près de la cheminée, sans un mot il accepte son aide, elle voit qu’il est à bout de forces.

-Le diner est prêt mais si tu veux prendre un bain et te changer on peut t’attendre ?

-Non, on va dîner tout de suite, si je prends un bain je vais m’endormir et les enfants aussi, on mange et après on voit.

Ils mangent tous les 4 en silence, même les enfants ne disent pas un mot, ils avalent goulument tout ce que Manon a préparé jusqu’au gâteau, ils ont eu faim et jettent leurs dernières forces dans la prise de ce repas mais on voit déjà que leurs yeux ensommeillés menacent de se fermer.

Dès la dernière bouchée mastiquée, Manon les entraine à l’étage leur montrant leurs chambres et les salles de bains, Léa à son attitude fait comprendre qu’elle ne veut pas être séparée de son frère. Manon cherche dans le sac les pyjamas, elle rangera les vêtements demain, pour l’instant le plus important c’est de permettre à ses enfants de se coucher, elle trouve leurs brosses à dent, ils la suivent dans la salle de bain de la chambre choisie par le garçon.

-Vous voulez faire votre toilette ce soir ou juste les dents ?

Gaspard hésite on voit qu’il lutte contre les habitudes maternelles mais il finit par dire à Manon :

-Moi je voudrais bien faire dodo tout de suite et Léa c’est pareil

-Tu as raison, on fera la toilette demain, là vous êtes trop fatigués, je vous aide à mettre le pyjama et au dodo, je vois que Maman a mis dans le sac la dormeuse qui vous lit des histoires, elle est géniale votre Maman !

-Oui c’est vrai, Gaspard a déjà enfilé son pyjama et est rentré dans le lit, Manon finit d’aider Léa à mettre le sien en lui ayant demandé si elle avait besoin de faire pipi. La petite acquiesce et vient avec elle dans la salle de bain.

-Tu as besoin d’aide ?

-Non merci chuis grande mainant

-Oui tu es grande, je l’ai tout de suite vu

La petite couchée, Manon les embrasse et leur dit qu’elle laisse la lumière du couloir allumée et la porte ouverte, que Camille et elle sont juste en bas.

De retour dans le salon, elle constate que Camille a déjà tout débarrassé et qu’il est assis dans le fauteuil les yeux dans le vague.

-Je suis crevé, je ne vais pas trainer, merci pour tout ce que tu as préparé pour nous

-Tu rigoles après ce que tu as fait aujourd’hui c’était la moindre des choses, j’ai été inquiète toute la journée pour toi, à cause de ton départ à la l’aube on n’a pas pu parler de cette nuit et du fait que je t’ai rejointe dans ton lit je… 

 -Je suis trop fatigué pour en parler ce soir mais ta présence dans mon lit était déroutante, lui dit-il en se levant du fauteuil pour aller se coucher. Je ne tiens plus debout il faut que je me couche avant de m’effondrer. Il ne se sente pas prêt à avoir cette conversation avec elle et devoir lui avouer quels fantasmes elle déclenche en lui. Il sait que sa réponse est un peu blessante et il s’en veut mais sur l’instant il n’a pas su comment réagir. Il a tout juste la force de de se déshabiller dans la salle de bain pour se doucher avant d’aller se coucher, appuyé contre le mur carrelé et sous les jets d’eau chaude, il se dit qu’il aurait pu au moins lui dire que le réveil à ses côtés avait été agréable. En sortant de la salle de bain, il s’aperçoit par la porte ouverte de sa chambre que la maison est plongée dans l’obscurité. La pénombre l’enhardit et il se dirige sans bruit vers la chambre de la jeune femme.

-Tu sais, je voulais te dire que me réveiller avec toi à mes côtés avait été délicieux et qu’il avait été difficile de résister et de partir pour ce que j’avais à faire, lui murmure t’il a l’oreille, elle ne dort pas encore, il le sait, et elle sait qu’il a compris qu’elle l’a entendu.

C’est encore un de ses moments charnières, soit elle se retourne et l’enlace pour qu’il vienne la rejoindre dans son lit, soit elle reste immobile et le laisse repartir vers sa chambre. Elle n’a pas le temps de répondre à cette question, il est déjà reparti, son cerveau en ébullition est en train de peser le pour et le contre, puis sans un mot elle quitte à son tour sa chambre en silence pour le rejoindre dans la sienne, arrivée à sa hauteur, elle distingue à peine la forme  du corps de Camille allongé lui tournant le dos sous la couette , elle laisse glisser à ses pieds les grand pyjama et se glisse sous la couette le long du corps musclé du berger.

-Pour moi aussi c’est dur de résister lui dit-elle dans un souffle se lovant contre le corps déjà endormi.

Le contact de la peau de Manon contre la sienne, lui fait l’effet d’un électrochoc, il se réveille d’un coup et colle encore plus son corps contre celui de la jeune femme pour lui faire comprendre qu’elle l’a réveillé. Manon commence à onduler contre lui déclenchant un vague de chaleur irrépressible, il sent  contre son dos les seins lourds de la jeune femme ce qui exacerbe encore plus son désir, n’y tenant plus il se retourne face à elle et l’attire pour embrasser cette bouche aux lèvres voluptueuses dont il rêve depuis des jours, il l’attrape par les hanche pour que plus aucun cm² de leurs peaux ne soit collé à l’autre. D’un mouvement de rein la jeune femme bascule sur lui continuant à onduler en une caresse irrésistible, il sent son sexe durcir comme jamais contre sa douce vulve et la laisse continuer à prendre l’initiative, sur lui elle lui offre la magnifique vision de ses seins voluptueux en partie dissimulés par la cascade de boucles brune de ses mains il écarte les cheveux qui lui cache ses deux merveilles et alors qu’il s’apprête à les embrasser, il sent le jeune femme se soulever pour s’empaler sur lui. Si ce n’est la présence des enfants dans une chambre à l’autre bout du couloir, le plaisir de se sentir s’enfoncer dans ce fourreau brulant l’aurait fait rugir de plaisir, il agrippe les hanches de Manon pour accentuer le merveilleux mouvement de va et vient du corps de la jeune femme sur lui, elle le chevauche avec délices et bientôt elle se penche sur lui comme pour se rapprocher de cette bouche qui cherche à embrasser tout ce qu’elle a à sa portée, entre la vigoureuse pénétration du sexe de Camille et la caresse de sa bouche  sur ses seins elle ne peut bientôt plus retenir la vague d’orgasmes qui s’annonce, elle accélère le mouvement et sent aussi qu’il va jouir dans peu de temps, de la main la hanche de Manon, il attrape son épaule pour qu’il s’enfonce encore plus profondément en elle, en silence ils sont devenus amant et ont partagés leurs puissants orgasme. Dans un souffle Camille dit :

-Comme c’était bon, je n’ai pas tenu longtemps, pardon mais tu es si belle et si douce, j’espère t’avoir donné autant de plaisir que tu m’en as procuré…je suis désolé mais je suis si fatigué je risque de m’endormir alors que je voudrais encore te serrer dans mes bras et te faire l’amour…

-Je vais m’écrouler moi aussi mais avant il faut que je te dise que j’en rêvais depuis plusieurs jours et que ce n’était plus supportable…

-Quelle ironie, je rêvais mois aussi de toi et je ne savais plus quoi faire pour me détourner de la tentation…

-On aura plus à le faire, je vais m’endormir dans tes bras  et passer la meilleure nuit depuis longtemps

En quelques secondes leurs respirations s’apaisent et ralentissent, ils dorment sans se rendre compte qu’à force d’efforts, le chiot est arrivé à les rejoindre sur le lit. Camille avant de sombrer se demande comment vont se dérouler les jours qui vont suivre…

Sa dernière pensée est de se dire qu’il vaudrait mieux qu’il se réveille avant les enfant pour éviter qu’ils débarquent dans sa chambre et s’aperçoivent que Manon et lui partagent le même lit

 

A SUIVRE